Ocora Couleurs du monde a posé ses micros, comme chaque année au festival Les Suds, à Arles. Le festival de musiques du monde qui fait vibrer le cœur de la cité Arlésienne chaque été depuis plus de 20 ans.
Au programme de cette deuxième et dernière partie, plusieurs artistes sont mis en avant : La Perla, Eliades Ochoa, Emel Mathlouthi, Choc Gazl ainsi que Justin Adams & Mauro Durante.
Kevin Seddiki et Jean Louis Matinier en duo sur deux morceau de l’album Rivages du label ECM. Un live acoustique inédit dans l’église des Alyscamps.
Publicité
La Perla :
« Une nouvelle musique traditionnelle de Bogotá… Porteuses de la culture afro-colombienne et afro-latine, ces trois jeunes artistes lancent un appel à la transe aux sons des tambours, gaitas et maracas. Après des années de collectage sur le littoral caribéen, elles restaurent les rythmes merengue, bullerengue, cumbia ou champeta créole avec l’énergie urbaine de l’afrobeat et du beat box. Possédées par la musique qu’elles considèrent comme le moyen idéal pour transmettre de subtils messages de justice sociale, de liberté et de joie, les voix de ce trio de charme se déploient alors en un Girl Power puissamment festif ! »
« Karen Forero, Diana Sanmiguel et Giovana Mogollon ont commencé à déverser leur force et leur énergie dans les salles et bar de Bogotá. Aujourd’hui, c’est dans la Colombie tout entière et au-delà, au Chili, au Mexique et à l’international que résonne leur salve rythmée. En 2014, un premier prix au Festival d’Ovejo donne des ailes au trio, qui sortira en 2017, son premier EP, Paren La Bulla (Stop the Noise). En 2018, leur single Bruja est choisi par Netflix comme thème principal de la série Siempre Burja. L’année suivante, avec leur nouvel EP Que Paso, le trio est invité à se produire avec les artistes français de Baja Frequencia (Chinese Man Records) et le combo jazz/tango Pulcinella. S’ensuit une tournée de 23 concerts à travers 6 pays d’Europe. En 2020, La Perla utilise son temps libre pour sortir la puissante chanson Guayabo, un cri collectif de lutte contre la violence et l’injustice en Colombie, car les voix se sont tues, comme celles de centaines de leaders sociaux tués. Le trio participe également au dernier album de la saxophoniste britannique Nubya Garcia, et prépare une nouvelle collaboration avec l’Institut mexicain du son. 2022 verra de nouvelles sorties, singles, premier album prévu pour le printemps, et une grande tournée mondiale. »
Source : Les Suds à Arles
Eliades Ochoa :
« Eliades Ochoa est bercé dès son plus jeune âge aux rythmes de Cuba et hérite de l’appétence musicale innée de sa famille.Il crée même sa propre guitare pour trouver le son qui convient le mieux à son jeu. Commençant dans les rues de Songo La Maya à l’âge de 13 ans, le petit Eliades, 50 ans de carrière plus tard, devient le capitaine du mythique Buena Vista Social Club et un membre éminent d’Afrocubism au Grammy du meilleur disque en 2012. Le Johnny Cash cubain, comme on l’appelle habituellement, défend joyeusement la musique traditionnelle de son île. Tout au long des six décennies qu’il a passé sur scène, il a collaboré avec des grands noms de la musique comme Ry Cooder, Toumani Diabate, Manu Dibango, Vieux Farka Toure, sans parler de ses nombreuses influences comme Bob Dylan, Rafael Cueto et Ñico Saquito. »
Source : Les Suds à Arles
Emel Mathlouthi :
« Emel Mathlouthi grandit dans la banlieue de Tunis, en écoutant le rock de Pink Floyd, de Bob Dylan ou encore de Joan Baez, mais aussi les disques de classique, de jazz ou de negro spiritual de son père. Parmi ces influences, elle trouve sa voix, son style et son propre son. En 2005, elle commence à écrire des textes dans sa langue natale, des textes engagés qui abordent souvent l’état des droits de l’homme dans son pays. Mais après une série de menaces, elle s’exile en Jordanie, où elle continue de faire vivre ses compositions. Elle rejoint la France en 2008 où elle se perfectionne avec l’aide du Studio Cité des Arts, Culture France, RFI. Au printemps 2011, en interprétant face caméra depuis l’avenue Habib Bourguiba à Tunis sa chanson Kelmti Horra (Ma parole est libre), Emel Mathlouthi devient une égérie du soulèvement tunisien et sa composition, un hymne qui lui vaut le titre de « voix de la révolution tunisienne » ainsi qu’une invitation à se produire durant la cérémonie de remise du Prix Nobel de la Paix en 2015. Confinée en 2020 dans la maison de son enfance, son inspiration mesure la distance teintée de nostalgie du temps qui passe. Armée de sa seule guitare et de son ordinateur, elle compose des morceaux émouvants et dépouillés, revisite d’anciennes compositions de son cru ou celles de David Bowie, Leonard Cohen, Nirvana, Placebo ou Rammstein qui ont animé son adolescence. Le fruit de ses recherches est partagé lors de concerts virtuels et compose la matière de The Tunis Diaries. Un an plus tard, c’est de sa nouvelle résidence New-Yorkaise qu’elle imagine son dernier album, inspirée de l’imagerie essentielle des poètes Rainer Maria Rilke, T.S. Elliot et John Ashbury. »
Source : Les Suds à Arles
Choc Gazl :
« Une voix lumineuse se balade en Occitanie aux rythmes d’une batterie minimaliste et d’une guitare bruitiste aux accents rock intimiste… Expérimentant la polyphonie et le chant à danser au sein de Cocanha (formation accueillie au Théâtre Antique en 2021), les mélismes du timbre cristallin de Lila Fraysse épousent ici les mélodies sensibles de Nicolas Lafourest, guitariste autodidacte au jeu instinctif. Drapée de sobriété, leur musique se déploie vers des contrées inconnues d’une saisissante beauté ! »
Source : Les Suds à Arles
Justin Adams & Mauro Durante :
« Additionnant leurs talents et passions pour les musiques traditionnelles, ce duo complice retrouve l’essence même de la transe au carrefour des blues américains ou nord-africains et de la frénétique pizzica de l’extrême sud italien. Entre tournes obsessionnelles, beats répétitifs, groove ancestraux et riffs électriques, la guitare baignée de post-punk londonien et de blues du désert de l’un répond au violon dingue et au tamburello endiablé de l’autre… en un tourbillon d’âmes soeurs emportées dans une contagieuse transe païenne. Justin Adams, guitar-hero de Led Zeppelin (invité en 2010 avec le griot Judleh Camarah ; producteur de Tinariwen, Rachid Taha…) et Mauro Durante, l’héritier viscéral des chants du Salento (entendu avec Goran Bregovic, Trilok Gurtu…) se partagent rythmes et mélodies dans un face à face ébouriffant ! »
Source : Les Suds à Arles
Kevin Seddiki & Jean Louis Matinier :
30 min
Publié en premier sur France musique : Aller sur France Musique Emission Ocora pour en savoir plus.